Jonathan Milbury

C'était une scène bien curieuse à laquelle nous pouvions assister ce matin là, dans l'appartement du jeune anglais. Rien ne bougeait et tout était silencieux, pourtant on pouvait discerner dans ce silence un ronflement assez discret qui sonnait comme un leit motiv depuis quelques heures déjà. Jonathan, assis dans la cuisine, s'était endormi sur la table durant la nuit. A côté de lui trônait une tasse à moitié vide que sa petite-amie lui avait offert, rempli du café infect qu'il avait préparé la veille pour l'aider à tenir debout cette nuit. Les rayons du soleil commençait à percer par les stores fixés sur la fenêtre de la cuisine, propageant ainsi une lumière douce dans l'appartement. Le jeune homme s'était endormi sur une petite pile de catalogue, magazines et journaux, étalant ainsi ses mèches bouclées brunes sur le papier froisé. Rien n'aurait pu mettre fin à ce sommeil révélant une forte activité nocturne qui valait à Jonathan quelques problèmes d'insomnie. Cependant, dans cet appartement sans âme qui vive se fit entendre un léger bourdonnement suivi d'une mélodie quelconque. Son portable, qu'il n'avait malheureusement (ou bien heureusement?) pas mis en mode silencieux en prévision de son sommeil était en train de sonner.

-brrrr brrrr brrrr

Le téléphone vibra dans la poche du jean du jeune homme ce qui lui valut tout d'abord une belle trouille suivie d'une slave de jurons à l'égard du petit objet qu'il sortit de sa poche avec vigueur, décidé à le balancer par terre ou tout simplement l'éteindre et le laisser à l'abandon pour retourner à sa sieste matinale. Une fois le portable en main, Jonathan regarda le petit écran avec un regard vitreux, le regard de celui qui venait à peine de se réveiller d'un court sommeil. "Numéro inconnu" indiquait le portable. Le beau brun haussa les épaules et posa le portable sur la table, sur la pile de paperasse déjà entassée là. Elle était pour la majorité composée de journaux d'embauches et de demandes d'emplois. A la vue de ces recherches de job qui bien évidemment n'avait pas avancé pendant qu'il se la jouait Belle aux bois dormant, il tilta en se disant que peut-être, avec une chance énorme, l'appel répondrait à ses problèmes. Il se jeta sur le téléphone, appuya sur le bouton vert et dit d'une voix qu'il voulut déterminée et clair :

-Allo, Jonathan Milbury à l'appareil.

Il tenta de s'éclaircir la voix mais il arrêta bien vite en se rendant compte du bruit qu'il faisait. De l'autre côté du combiné, une femme dénommée Jude Caldwell se présentait avec une vivacité linguistique que Jonathan admira sur le coup : Etait-il le seul à être complétement amorphe le matin? La voix féminine fit alors allusion au CV qu'il avait déposé dans une agence matrimoniale il y a peu de temps de cela. "Si vous êtes libre, et toujours motivé par cet emploi, nous serions ravis de vous avoir pour le mariage de Connor et Elizabeth."
Jonathan crut l'espace d'un instant qu'il était toujours plongé dans ses rêves, mais pourtant après quelques secondes d'une réflexion intense il se rendit compte que tout cela était bel et bien réel. Il s'empressa de dire avec une voix posée et plus réveillée :

-Je suis toujours sans emploi, c'est donc avec grand plaisir que j'accepte voir proposition Mademoiselle Caldwell!

Elle lui renvoya la politesse, puis lui communiqua un lieu de rendez-vous pour qu'il prenne ses marques dans son nouvel emploi. Jonathan la remercia très sincèremment et raccrocha après que June Caldwell est elle-même raccroché. Il poussa alors un fort soupir de soulagement, étirant ses bras au-dessus de sa tête et regardant son café froid avec un regard dégouté. Toutes ces heures de recherche d'emploi étaient donc finies? Il se leva, se dirigea vers la fenêtre écartant les stores pour voir le temps qu'il faisait dehors. Puis il eut un petit sourire sur son visage, sentant à nouveau son portable vibrer : "Appel de Lynn". Avait-elle aussi été choisie pour l'emploi? Jonathan ne pouvait rêver mieux!

BONUS

Votre âge :

La personnalité sur votre avatar :

Tenue de soirée :